-
15h00. Papy enfile un vieux jean, une chemise à carreau et de vieilles basquettes, tenue de combat adaptée aux circonstances. Dissimulé dans une vielle housse un canon de 60D armé d'un objectif de 250. Faut pas plaisanter avec le gros gibier. J'allais oublier un chapeau de paille complète la tenue pour faire couleur locale.
15h30.Après une approche discrète je me fonds parmi la faune locale et repère assez vite un poste d'affut. Une vue parfaite sur la pénétrante, un arrière plan parfait, un chemin de repli en cas de pépin, possibilité de faire des reports de tir sans danger. En clair je m'affale tel un goret sur un bout de trottoir, le canon de 60 armé prêt à intervenir. Au bout d'une quinzaine de minute plus personne ne me remarque, je fais parti du milieu.
16h00, De nombreuses cibles apparaissent dans mon visuel. Silencieusement je prends les dispositions de combat. Tous mes sens sont en éveil. " SIE KOMMEN ! ". Mon pouls s'accélère. Mon front s'humidifie. Mon ventre se noue. Mes mains se crispent sur mon canon . Une étrange sensation déconnecte mon cerveau. Je ne suis plus moi même. La peur s’envole, « Alea jacta es ». Je bondi de droite et de gauche, mitraille de tout coté, couché, debout, assis, à genoux. Le combat fait rage...Les regards s'affrontent...
Puis, les cibles s’éloignent dédaigneuses et indifférentes...
Dépité Papy se repli sur sa base logistique en trainant la patte.
Bon c'est pas terrible, mais j'ai passé un bon moment. Surtout que cela s'est déroulé à moins de 100 m de ma chaumière....
1 commentaire -