• GARNERAY : UN AVENTURIER DES MERS DU SUD


    portarit-garneray.jpgAmbroise-Louis GARNERAY
    était avant tout un coureur d'aventure, mais c'était également :
          - Un excellent marin ;
          - Un peintre de marine renommé et reconnu ;
          - Un graveur de talent ;
          - Un écrivain, précurseur des récits d'aventures maritimes.


    Né à Paris, dans le quartier latin le 9 février 1783, il est mort à Paris en 1857, à l'age de 74 ans.

    Fils de peintre connu ( peintre du roi et élève de David ) , son nom s'écrivait à l'origine avec un "e" ( Garnerey ) il l'a modifié pour ne pas etre confondu avec le reste de la famille tous peintres.

      LE MARIN  
    Avec l'appui d'un cousin capitaine de frégate, il s'engage à 13 ans comme pilotin sur sur le navire de guerre La Forte et met le cap sur l'océan indien avec la division de frégates SERCEY, à laquelle appartient son navire. Nous sommes en 1796.

    Sa carrière de marin se déroule dans l'océan indien entre l'ile de france (ile maurice) et l'ile bourbon (la réunion). Il participe à de nombreuses campagnes et connait son baptème du feu lors d'une bataille avec les vaisseaux de ligne anglais Arrogant et Victorious. Aprés avoir participé à plusieurs batailles, en 1799, il est timonier et "premier peintre du bord" sur la Preneuse. Suite à une campagne désatreuse la Preneuse qui s'échoue et démate, à proximité de l'Ile Maurice, doit se rendre aux forces britaniques. Garneray s'échappe en regagnant la cote à la nage.

    Faute de navires officiels, il s'engage sur La Confiance de Surcouf comme enseigne, d'avril à décembre 1800. Il participe à la prise du KENT et ce sera la seule occasion ou il gagnera un peu d'argent en tant que marin.
    Au départ de Surcouf, il investit ses parts de prise dans un navire négrier sur lequel il est capitaine en second.
    Pendant la paix d'Amiens, Il sert sur différents navires marchands.
    A la reprise de la guerre, il sert sur un cotre le Pinson. Il remplace le commandant décédé et fait naufrage peu après.
    Il embarque sur le corsaire Le Tigre du Bengale et enfin sur la frégate l'Atalante attachée à l'escadre LINOIS.
    En mars 1806, il est blessé et capturé sur La Belle Poule par les anglais.
    IL passera les huit années suivante dans l'enfer des pontons en rade de Plymouth, succesivement sur le Proté, la Couronne et la Vengeance. Il met  cet enfermenet à profit pour peindre, ce qui lui permet d'améliorer son ordinaire, grace aux commandes d'un marchand de tableaux britanique.

    Il conclura sa vie de marin en disant:
    "excepté la piraterie, je crois que j'ai pratiqué à peu prés tous les genres de navigation"
    NAPO-1.jpg
    "la rencontre de l'inconstant et du zéphire"

      LE PEINTRE  

    Libéré le 18 mai 1814, il ne trouve pas d'emploi dans la marine et reste à Paris ou il se consacre à la peinture.
    Grace à l'un de ses frères lui même peintre et graveur il reçoit sa première commande officielle: "la rencontre de l'inconstant et du zéphire", anecdote du retour de l'ile d’Elbe. Mais il réalisera cette toile qu'en 1834, car il juge plus opportun en cette seconde restauration de peindre une "descente des émigrés français à Quiberon" qui lui permet d'exposer au salon de Paris de 1815. Il deviendra un habitué de ce salon.
    Pris en charge par le Duc d'Angoulême et devient par concours "peintre du grand amiral de France" en 1817. Entre 1821 et 1830 il se rend dans de nombreux ports de France ou il réalise d'innombrables croquis. Il illustre la bataille de Navarin.

    En 1833, il est nommé directeur du musée d'Angoulême. Puis intègre la manufacture nationale de Sèvres. Il y développe un nouveau procédé de peinture: l'aquatinte. Dans les années 1840, sa renommée semble s'estompée. Il perd ses appuis politiques et vit modestement. Proche de Napoléon III il connait un bref retour de gloire au début du second empire: il reçoit la légion d'honneur en 1852, des mains du vice amiral et est même reçu par l'empereur.



    Son oeuvre se compose de :
        
    - 141 tableaux ;
         - 176 gravures ;
         - 22 aquarelles
    .
    dont 64 vue de ports français, 40 vue de ports étrangers.
    Une partie des  ses travaux est inspirée par sa vie aventureuse, l'autre par sa fonction de peintre officiel.
    LIVRE45-1.jpg

      L'ECRIVAIN 

    De ses aventures maritimes, il a fait des récits fougueux qui en font l’un des précurseurs du roman d’aventure maritime. Batailles, abordages, navires coulés, il décrit aussi la vie à bord que ce soit en tant que marin de la Royale ou en tant que corsaire ; mémoires également si soucieux de vérité qu'ils ne parurent au
    XIXe siècle que sous des éditions édulcorées. Ses ouvrages, dans leur version la plus authentique, comblent les attentes de tout amateur de biographies héroïques et d'histoire maritime La vie des prisonniers français sur les pontons britanniques sera aussi décrite

    Malgré quelques tentatives de publications il ne connaitra pas la célébrité en tant qu'ecrivain.

    Sa célébrité posthume viendra d'éditeurs qui, dans les années 1860, poussés par la mode des mémoures plus ou moins apocryphes des combattants de la Révolution et de l'empire, récupérèrent ses manuscrits et les publient en trois volumes sous le titre Aventures et combats, non sans une réécriture partielle.

    Ses écrits (non censurés et non réécrits) sont des témoignages irremplaçables sur la vie à bord d'une frégate, sur les combats de la compagne de Sercey, sur la vie à l'ile de France, sur les croisières de la Preneuse et de la Confiance et sur l'enfer insalubre des mortels pontons britaniques. Si sa vision des évènements est parfois un peu naive, peut-on lui reprocher d'etre à son poste sur la dunette. Après tout un pilotin de 13 ans ou un timonier de 16 ans ne sont pas censés etre dans le secret des états-majors.


    Ses aventures, écrites, réécrites, remaniées, édulcorées dans les éditions pour la jeunesse en font un précurseur du roman d'anventure maritime.

    Son oeuvre:
        
    - Corsaire de la république
         - Lieutenant de Surcouf
         - négrier de Zanzibar
         - Un corsaire au bagne. Mes pontons
    .
         - Etc....
    Editions pour la jeunesse:
        
    - Un corsaire de quinze ans
         - A l'abordage
         - Un marin de Surcouf
         - Les naufragés du saint antoine;
        - Etc...


     
    « FIN : Surcouf ; Garneray ; Marie-Catherine...A l'abordage ! Morbleu !!!! »

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  • Commentaires

    1
    Mardi 23 Février 2010 à 12:00
    bonne nuit
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