•   LAZARE CARNOT

    LAZARE CARNOT (1753-1823): UN GENIE MECONNU 
    LAZARE CARNOT (1753-1823): UN GENIE MECONNU (suite 1) 
      LAZARE CARNOT (1753-1823): UN GENIE MECONNU (suite et fin)

                           

     CARNOT ET BONAPARTE

       NAPOcarnot.jpg

    Aprés l'avoir fait nommer général, CARNOT appela BONAPARTE au bureau militaire. CARNOT travaillait à l'organisation de l'armée d'Italie dont BONAPARTE convoitait le commandement. Celui-ci s'écria un jour: "Si j'étais là, les autrichiens  seraient bientot culbutés!". A quoi CARNOT répondit, aprés un instant de silence: "Vous irez !". BONAPARTE : "Je suis sur de mon affaire !" et CARNOT : "Moi aussi ! Voici le plan que jevous ai préparé."

      Coincidense ou conséquence ? :

    Carnot écrit: "L'abondance est derrière la porte que vous devez enfoncer !"

    Bonaparte proclame: "Voici les champs de la fertile Italie; l'abondance est devant vous, sachez la conquérir ! ".

     

    Le 2 avril 1800, BONAPARTE qui entre temps est devenu premier consul nomme CARNOT minstre de la guerre. CARNOT, républicain convaincu, accepte avec réticense car il sent poindre le dictateur.

     CARNOT dira meme un jour à BONAPARTE : " Vous avez à choisir dans l'histoire la place d'un CROMWELLE ou celle d'un WASHINGTON. Si vous choississez mal, vous tomberez de haut ! On vous constera peut etre meme votre gloire militaire ! "

    Lors du vote pour le consulat à vie CARNOT votera contre. Il ira meme jusqu'à noter sur le registre de vote à coté de son nom: " Dussé-je signer ma proscription, rien ne saurait me forcer à déguiser mes sentiments!"

    Lors du vote sur le rétablissement de l'héridité monarchique en faveur de l'empereur, CARNOT est a le seul à voter contre et prononce un discours pour expliquer son attitude.

     

    Pendant toute la durée de l'Empire, CARNOT vit volontairement dans la retraite et ses relations avec l'empereur sont rare.

     

    Quand NAPOLEON revient de l'Ile d'Elbe, CARNOT vient se mettre à sa disposition car il le sait dans la difficulté. l'Empereur vient à lui la main tendu : "J'espère monsieur CARNOT, que nous serons plus ennemis ! ". A quoi CARNOT répondit: " Nous ne l'avons jamais été quand il s'est agit des interets de la France".

    L'Empereur nomme CARNOT  commandant de la place d'Anvers. Le ministre de la guerre, le duc de Feltre, faisant rédiger l'ordre de nomination, constate que CARNOT, lui qui a nommé à leur grade, tous les grands généraux de la Révolution, s'est volontairement oublié : il est toujours chef de bataillon. Le ministre le nomme alors général de division.

     

    Aprés Waterloo, CARNOT reste fidèle à l'Empereur. Il l'adjure de dominer son découragement, et de déclarer comme naguère la Patrie en danger et de reprendre son commandement militaire...

    Les assistants, Joseph et Lucien en particulier, gardent le silence, Napoléon a, à leur adresse une moue de mépris...marche...s'arrète et soudain ...  "écrivez ! ".  Napoléon dicte son acte d'abdication.

    Deux copies sont faites de l'acte; l'une est remise à FOUCHE, l'autre à CARNOT qui reçoit pour mission d'en donner lectureà la chambre des Pairs.

    Au retour CARNOT dit à NAPOLEON : " Je viens de m'acquitter de la douloureuse mission que votre majesté m'avait chargé ". NAPOLEON le regarde alors tristement et lui dit en lui prenat la main: " Monsieur CARNOT, je vous ai connu trop tard ! " et pendant que l'empereur partait en exil, CARNOT, indésirable aux yeux du régime de la restauration, était couché sur la liste de proscription du 24 juillet 1815.

    En octobre il quittait la France, franchissant la frontière de la Belgique à coté de Wattignies ou il avait sauvé la France quelque vingt ans plus tot.

    Il gagna ensuite la Pologne, quitta Varsovie en octobre 1816 pour Magdebourg ou il mourut le 2 aout 1823 aprés avoir écrit une dernière lettre qui concluait ainsi " Avec un coeur pur on n'est jamais malheureux"

       

     

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  •   LAZARE CARNOT
    LAZARE CARNOT (1753-1823): UN GENIE MECONNU 
    LAZARE CARNOT (1753-1823): UN GENIE MECONNU (suite 1) 
     LAZARE CARNOT (1753-1823): UN GENIE MECONNU (suite et fin)

     

    CARNOT ORGANISATEUR DE LA VICTOIRE

                                                    ET CHEF DE GUERRE 

     

    watignies.jpgLes armées étrangères s'organisent,  BRUNSWICK pense que l'expéditon sur Paris ne sera qu'une promenade de santé .

    A cette époque CARNOT organise les troupes chargées de défendre la frontière espagnole. Renforce les fortifications, crée une garde nationale, forme une école d'artillerie et un corps d'infanterie légère. il organise aussi la répartition de l'impot et veille aux questions économiques....Il est sur tout les fronts...

    Quelques temps aprés, la France est envahie de toute parts.

    La convention décrète le recrutement de 300 000 hommes.

    l'armée française est dans le plus grand désordre. CARNOT Intervient, réprime, remplace. Fait preuve de divination en nommant au grade de général: le commandant JOURDAN, le lieutenant HOCHE et et le capitaine BONAPARTE. Il dresse les plans, rédige lui meme toutes les instructions qui sont à la base de l'organisation des 14 armées de la République.

    La levée en masse donne 800 000 hommes, CARNOT organise sur le plan matériel comme sur le plan militaire et ne délègue que l'exécution.

    L'ennemi est à 30 lieues de PARIS.

    quand la menace est trop sérieuse, CARNOT prend personnellement le commandement des troupes sur le terrain .

    BILAN 27 victoires dont 8 en batailles rangées; 120 combats victorieux de moindre importance; 80 000 ennemis tués, 91 000 prisonniers; 116 places et villes prises; 230 forts et redoutes, 3800 canons, 70 000 fusils, 1 900 tonnes de poudre, 90 drapeaux pris à l'ennemi.

    Au parlement anglais, FOX s'écrie: "que l'on cherche dans les annales de l'Europe une semblable campagne"

    Son plus beau fait d'armes: La bataille de WATTIGNIES (mais c'est une autre histoire...)

    ( à suivre )

     

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  • LAZARE CARNOT

    LAZARE CARNOT (1753-1823): UN GENIE MECONNU 
    LAZARE CARNOT (1753-1823): UN GENIE MECONNU (suite 1) 
     LAZARE CARNOT (1753-1823): UN GENIE MECONNU (suite et fin)

     

    "AVEC UN COEUR PUR ON N'EST JAMAIS MALHEUREUX"

     

    carnot.jpgJ’ai découvert cet homme au début des années 80. Il m'a profondement marqué.

     Peut de temps avant sa mort, en exil, il a conclu une lettre en écrivant « avec un cœur pur on n’est jamais malheureux » Cette simple phrase découverte au bas d'une lettre au fin fond d’une bibliothèque poussiéreuse d’Angers a influencé tout le cours de ma vie jusqu’à aujourd’hui.

    A la fois chef de guerre, politicien, homme de science (mathématicien et physicien) et de lettre (écrivain et poéte) il m'a de suite passionné par son intelligence, sa droiture et son désintéressement pour l’argent et les honneurs.

    Louis Barthou a dit de Carnot :« La puissance de son cerveau, l’étendue de ses connaissances, sa droiture et son sentiment de l’honneur, sa bonté si largement humaine, son génie et son cœur n’occupent pas dans l’histoire la place dont ils sont dignes. Certes Carnot est immortel mais sa gloire, si pure et si haute, n’a pas le rayonnement que certains généraux souvent plus heureux qu’habiles, ont usurpé. »

    Elève à l’école d’AUTUN, il a comme condisciple Joseph et Lucien Bonaparte.

    A 18 ans il intègre l’école du génie de CHARLEVILLE-MEZIERES, ou il est reçu troisième.

    Il est nommé capitaine 10 ans après avoir quitté l’école du génie.

    De 1788 à 1791 il écrit de nombreux ouvrages, dont certains avec un franc parlé dérangeant qui lui vaudront de rester capitaine plus que de raison ( j'en connais un autre...Lol ! ! ! ) :

         - « éloge de Vauban » qui lui vaut un premier prix à la biennale de l’académie de DIJON ;

         - un ouvrage sur «la défense des frontières » ;

         - une réclamation contre le régime oppressif sous lequel est gouverné le Corps du Génie;

          - un courrier sur l’art de fortifier, document sans concession adressé au ministre de la guerre.

     

    CARNOT A L’ASSEMBLEE LEGISLATIVE

     

    Jacobin il fait partie, au sein de la législative, du comité de l’instruction publique et du comité diplomatique. Il monte à la tribune pour la discussion des questions militaires.

     Il déclare : « quiconque abandonne la mère patrie pour aller lui chercher des ennemis à l’étranger est un traitre contre lequel on ne saurait trop sévir…Les princes sont dans ce cas ; ils ont perdu le beau nom de français dont ils devraient plus que jamais s’honorer aujourd’hui. »

    Carnot se révèlera l’homme de la providence. Les émigrés s’organisent et l’ambiance est à la provocation. On veut forcer la France à déclarer la guerre. Malgré un manque cruel de préparation elle le fait.

    Il remplace les officiers émigrés par des sous officiers. Choix judicieux qui se révélera satisfaisant.

    Les députés proclament la nation en danger.

    C’est de CARNOT que naquit l’armé nationale, par le volontariat uniquement.

    « Courbé sur ses états et ses cartes, Lazare CARNOT devient le chef d’état-major général de la nation. Ce solide bourguignon, type de l’officier des armes savantes, fort capables au surplus, il le montrera, de se jeter tout comme un hussard, devant les balles et les boulets, mais calculateur méthodique et perspicace, dépaysé dans la politique ou nous le verrons toujours s’empêtrer, peu susceptible de se décourager, moins encore de se fatiguer, ce fut pour la France l’homme du destin. Dans cette nation en ébullition. Il ne fut l’organisateur de la victoire que parce qu’il fut, calme jusqu’ a paraitre glacial l’organisateur de la discipline. Dans son bureau à cartons verts, cet homme là, disons le après tant d’autre, sauva la France de l’invasion et, lui valant tant de victoires, préserva la révolution d’un opprobre sans réserve » (Louis Madelin – La Révolution – 1923).

     

     CARNOT réorganise complètement la nouvelle armée. Il déclare à la tribune : « une seule vérité doit compter ; il n’y a qu’une seule politique à suivre, celle d’être les plus forts »

     Le 10 aout 1792, CARNOT est affecté à l’armée du Rhin ...

      ( a suivre )

     

     

     

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  •  césarLa vengeance de César

       En 75 avant J.C., le jeune Jules César (100-44 av.J.C.), qui n'avait que 22 ans, fut capturé par des pirates ciliciens lors d'un voyage à destination de Rhodes, ou il allait étudier.

        Aprés l'abordage, César étant en train de lire , regarda les pirates sans peur et continua sa lecture. Les pirates remarquant que ce jeune homme était instruit et assurément fortuné réclamèrent une rançon de vingt talents d'or (considérable à l'époque).
    César répondi d'un ton arrogant qu'il en valait au moins cinquante.

     Il resta captif trente huit jours sur l'ile de Pharmacuse, en attendant le versement de la rançon. Une fois libéré, César réunit quatre galères et 500 soldats avec lesquels il se lança sur les traces des forbans. Il fit couler les navires et crucifier les pirates.

      

      

    GALERE.jpgLes ciliciens naviguaient sur de petites embarcations à rame, les liburnes.

    Pour intimider leurs ennemis ils hissaient des drapeaux à tête de mort.

      

    Ils écumaient à proximité des cotes de l'Asie mineure, l'actuelle Turquie.

    De 132 à 63 av. J.C. ils semèrent l'épouvante sur les principales routes maritime de Rome.

    Ils disposaient d'une flotte de plus de 1000 bâtiments avec laquelle ils vainquirent les romains, attaquèrent Syracuse et saccagèrent environ 400 localités.

      

    En 67 avant J.C., Pompée ayant obtenu les pleins pouvoir lança sur la méditerranée une flotte de plusieurs centaines de navires, tandis que 120 000 soldats et 5 000 cavaliers gagnaient les bases pirates, sur la cote.

    La campagne dura trois mois et connu son apogée lors d'une gigantesque bataille navale au large de la Cilicie. 10 000 pirates furent tués. 20 000 capturés, incarcérés ou exécutés. 400 navires furent saisis, 1 300 furent détruis lors des combats.

     

      

     

     

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  • LA BROGNE ET LE HAUBERT

    .

    C'est au XI° et XII° siècle que le chevalier abandonne la BROGNE (cuirasse de cuir et de fer)  pour un HAUBERT ou cotte de maille.

     

    Jusqu'à cette époque les cavaliers carolingiens portés une sorte de veste rembourrée et renforcée de plaques de métal ou de cuir, qui ne couvrait que le haut du corps. Pour la petite histoire les gladiateurs romains amortissaient les coups de glaives avec la graisse qui couvrait leurs muscles et les conquistadores de Cortez portaient des armures de coton.

     

    Le haubert est une tunique composée de petits anneaux d'acier rivetés les uns aux autres comme un tricot, qui couvre le corps du cou aux genoux. Elle est portée sur des vêtements rembourrés ( le gambesson ) . L'artisan qui réalise les cottes de mailles s'appelle un haubergier. La fabrication d'un haubert n'est trés compliqué, mais elle demande beaucoup de patience. Pour noel s'envisage de réaliser une cotte de maille pour mon petit fils.

     

    C'est au XIII° siècle que le haubert cédera la place à l'armure.

     

    LA CHEVALERIE

    La guerre au moyen age
    Un homme, un cheval des armes
    Le cheval
    La lance et l'épée
    La brogn et le haubert
    La quintaine
    Le tournoi
    Les joutes

     

     

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  • LES ARMES


    LA LANCE ET L'EPEE




    Certes les armes sont nombreuses et variées, mais si l'épée et l'arme noble par excellence, c'est la lance qui a optimisé la force de frappe du chevalier.

    Avec l'évolution technologique de la selle (étriers, arçon, pommeaux, troussequin) et la généralisation du ferrage des sabots est apparu une nouvelle "escrime de la lance". Jusqu'à cette évolution la lance n'était qu'une arme de jet. La stabilité du cavalier acquise permait désormais d'employer la lance comme une arme de choc frontale. Cette technique de combat sera trés efficace jusqu'à la funeste bataille d'Azincourt.


    LA LANCE

    - En bois de frène terminée par une pointe de fer.

    - Trois mètres de long, elle atteint 4 m au XV°siècle.

    - Elle dépasse de 1,5 à 2 m de l'encolure du cheval.

    - C'est l'arme principale des joutes des charges de cavalerie.


    L'EPEE

    - Arme noble par excellence, elle porte un nom, comme le cheval.

    - Le fourreau est fixé soit à la ceinture, soit le plus souvent à la selle.

    - En acier souple.Les plus réputées sont les épées franques. Les croisades feront connaitre l'acier de Damas.

    - Elle est symétrique et pointue avec deux tranchants.

    - On frappe d'estoc, de la pointe, de taille, du tranchant ou du plat suivant l'effet à obtenir.

    - Chez les peuples germaniques les forgerons sont quasiment considérés comme des magiciens.

     

     


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  • LE CHEVAL


    LE PALEFROI
    : C'est un cheval placide, calme, tranquille que montent les voyageurs et les dames.

    LE RONCIN: c'est un cheval robuste et puissant utilisé pour les travaux des champs.

    LE DESTRIER: c'est un cheval de guerre.

    -

    Sur la photo un chevalier FRANC.


    - Le destrier est tenu à main droite (destre) par l'écuyer ou le valet,d'ou son nom.

    - Le destrier coutait trés cher et les chevaliers peu fortunés montaient indifféremment des Palefrois ou des Roncins.

    - Dans les combat les chevaliers ne tuaient jamais le cheval de leur adversaire. Cette basse besogne était effectuée par la piétaille. Les couteliers armés d'une dague lacéraient les flancs du cheval, pour désarçonner le chevalier et essayer de le tuer en introduisant leur dague dans les interstices de l'armure.

     

     


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  • UN HOMME, UN CHEVAL, DES ARMES


    différence entre un cavalier et un chevalier.


    CAVALIER
    :
    c'est un technicien de la guerre à cheval qui guerroie sans état d'ame.

    CHEVALIER: c'est un homme qui combat généralement à cheval en respectant un code et en étant animé par un esprit chevaleresque.


    L'esprit chevaleresque
    :


    - HONNEUR

    - COURAGE

    - JUSTICE

    - FIDELITE.

    - Les premiers chevaliers remonteraient à la Rome antique avec l'ordre équestre (EQUUS) qui venait juste après l'ordre sénatoriale, mais ce ne sont pas encore vraiment des chevaliers. Ils ne représentent qu'une catégorie juridique et sociale.

    - A la meme époque les Goths, les Vandales et les Francs pratiquent un rite "la remise des armes" comparable à l'adoubement médiévale. Certains historiens y voient la preuve de l'existence d'une chevalerie chez les peuples germaniques.


    - Mais la chevalerie n'a réellement pris son essor qu'après l'an 1000. Elle aurait pris ses racines dans l'empire de Charlemagne 200 ans plus tot.

     

     


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  • 5 décembre 1797 :
      Le
    général Bonaparte arrive à Paris, afin de prendre le commandement de l'armée qui doit débarquer en Angleterre.

    5 décembre 1808 :
      Napoléon entre en Espagne, conquiert Madrid après avoir vaincu les insurgés à Somosierra le 30 novembre.

    5 décembre 1812 :
     
    Napoléon quitte la Grande Armée, durant la retraite de Russie, pour regagner Paris.

     

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  • Les autrichiens envoyaient contre les ponts français des corps flottants, soit de grands bateaux vides, soit des brûlots, soit des machines infernales, les fameux "moulins".


    C'est "moulins" étaient constitués de bateaux chargés chacun de 1000 livres de poudres réparties dans 4 caisses munies
    d'un couvercle coulissant.

    Au centre du dispositif était un mat dont la base était de faible résistance et dont les mouvements étaient transmis aux couvercles des caisses par des cordages, soit directement, soit par l'intermédiaire de poulies.

    On avait disposait sur les couvercles des mèches d'amadou allumées au moment du lancement de l'engin dans le courant.

    En atteignant le pont le mat butant sur le tablier fléchissait et faisait coulisser les couvercles. Les mèches allumées tombaient sur la poudre et provoquaient l'explosion.

    Les pontonniers et les marins de la garde français de garde en amont des ponts, installés dans des nacelles, munis de grappins et de cordages arrêtaient tous ces engins et les conduisaient à la rive, car les autrichiens les lançaient les uns après les autres.

    C'est bien grâce à ce gigantesque travail de sapeur que l'Archiduc  Charles fut étonné, le 5 à l'aube, d'avoir tiré toute la nuit sur une île quasiment déserte et de retrouver les français au petit matin, prêt à l'attaquer derrière ses lignes de fortification.


     

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  • LES TROIS PONTS DU GRAND BRAS

    Voici ce qu'écrivit Napoléon au sujet des ponts du grand bras dans le 24è bulletin de l'Armée d'Allemagne le 3 juillet 1809.

    « Il n'existe plus de Danube pour l'armée française. Le général comte Bertrand a fait exécuter des travaux qui excitent l'étonnement et inspirent l'admiration. Sur une longuer de 400 toises et sur le fleuve le plus rapide du monde, il a, en quinze jours, construit un pont formé de 60 arches ou trois voitures peuvent passer de front. Un second pont a été construit, mais pour l'infanterie seulement, de la largeur de 8 pieds. Après ces deux ponts vien un pont de bateaux. Nous pouvons donc passer le Danube en trois colonnes. Ces trois ponts sont assurés contre toute insulte, meme contre l'effet des brulots et machines incendiaires par des estacades sur pilotis construites entre les iles et dont les plus éloignés sont à 250 toises des ponts .

    Quant on voit ces immenses travaux, on croit qu'on a emplyé plusieurs années à les exécuter. Ils sont cependant l'ouvrage de quinze à vingt jours».


    LA DIVERSION
    D'importants ouvrages construits en amont d'ASPEN laissèrent penser à l'Archiduc Charles que l'attaque devait se produire en ce point. Tout en effet portait à le croire au soir du 4 juillet ( la veille de la bataille )

    FRANCHISSEMENT DE NUIT
    Le coup décisif fut porté dans la nuit du 4 au 5 juillet.

    Napoléon voulait pouvoir jeter en quelques minutes plusieurs milliers d'hommes sur la rive ennemie et cinquante mille en deux heures, c'était là son intention première. La seconde était d'avoir assez de communications disponibles pour pouvoir mener sa bataille comme s'il était sur un terrain ordinaire.

    Pour obtenir cet effet, en plus des pont les sapeurs avaient construit des bacs pouvant contenir 300 hommes. Ces bac étaient munis d'un mantelet mobile qui protégeait les hommes pendat la traversée et se rabattait à l'arrivée, faiant rampe de débarquement.

    Pour parvenir à l'établissement d'un franchissement continu en quelques instants, l'empereur fit préparer un pont de bateau d'une seule pièce qui devait etre lancé par conversion.

    Pour dissimuler à l'ennemi la préparation de ce pont qui faisait 161 mètres, l'assemblage se fit derrière l'ile Alexandre dans le bras du fleuve à l'abri des vues; mais comme pour sortir il y avait un coude et que le bras était étroit, le pont fut articulé en trois endroits de telle façon qu'une fois dans le Danube il suffisait de réaliser quelques travaux élémentaires pour le rendre rigide. L'attaque fut fixé pour la nuit du 4 au 5 juillet.

    21h30, il pleut averse, l'obscurité est presque totale. Les bacs remplis de fantassins rejoignent la rive ennemie, dans le plus grand silence. Soudain le grondement de 109 canons brise le silence. Les feux de l'enfer s'abattent sur ENZERSDORF. Au meme moment le pont d'une seul pièce quitte l'ile Alexandre et descend de 100 toises. L'extrémité de départ est solidement arrimé à la rive. Les trois articulations sont bloquées. Le platelage est mis en place. Des tirs ennemi s'battent sur les sapeurs. Des pontonniers, à bord d'une nacelle rejoignent le milieu du fleuve pour mouiller une ancre qui servira à la conversion. L'extrémité du pont est engagé dans le fleuve, la force du courant l'entraine. Le pont effectut sa conversion. Des ancres sont mouillées pour retenir le pont. Cette manoeuvre hardie n'a pas pris plus de 15 mn. Certains témoins disent 5 mn. Les troupes traversent et occupe la rive gauche.



    AMELIORATION DES COMMUNICATIONS
    Au cours de la nuit les sapeurs construisent un pont de radeaux et un pont de bateaux.
    Vers 07h00 du matin l'empereur ordonne la construction  de trois autres ponts
    Le soir du 5 juillet l'armée était reliée à l'ile LOBAU par 9 ponts.
    Le DANUBE n'existait plus.

    LA BATAILLE
    Les autrichiens attendaient les français sur une ligne de fortification entre ASPERN et ESSLING. ceux-ci franchissent le Danube non par l'ouest de l'île, mais par l'est et prennent les autrichiens à revers.

     

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  • CONSTRUCTION DES PONTS


    « Grace aux pièces de bois qui existaient à VIENNE en très grande quantité et aux nombreuses
    sonnettes utilisées dans cette région pour réaliser des travaux de rivière, les sapeurs du génie réalisèrent à 20 toises (39 mètres) en amont du pont de bateaux, un pont de 60 palées
     conçu pour rester au-dessus des plus hautes eaux. Pendant ce temps, les pontonniers qui avaient trouvé des ancres de forte qualité rétablissaient de façon plus solide le pont de bateaux. Les débouchés de ces ponts dans l'ile furent protégés par des travaux de défense. »

    « Nous connaissons de façon très précise la constitution du pont sur pilotis avec ses
    travées de 7 à 15 mètres. La largeur du tablier était de 4m20. Il avait 3m70 entre les guindages
    et deux voitures pouvaient se croiser. On trouvait même avec un garde-fou, des perches de 1m80 de hauteur espacées de 20 mètres les unes des autres et ou étaient accrochées des lanternes pendant la nuit.»

    « Sur le bras du milieu ou le courant était le plus fort, à 40 mètres en amont du pont de pilotis, fut construit un autre pont de pilotis d'environ 400 mètres de longueur qui n'avait que 1,65 m entre guindages sur des palées de 3 pilotis seulement et réservé exclusivement au passage de l'infanterie.»

    « Pour protéger les ponts contre tous ce qu'apportait le courant aussi bien les arbres arrachés que les machines infernale lancées par l'ennemi, on construisit une
    estacades
    sur pilotis, en oblique par rapport au sens du courant, s'appuyant sur une île intermédiaire.»


    « Pour compléter encore les mesures de sécurités, des marins de la garde circulant sans cesse sur des barques, détournaient et agrippaient les corps flottants, puis les ramenaient à la rive.»

    Tout ces travaux furent terminé
    en moins de 20 jours.

    Référence: Capitaine de pontonniers DRIEU. 1810



    LEXIQUE:
    Palée: Rang de pieux enfoncés avec une sonnette pour soutenir un ouvrage.
    Tablier: Partie d'un pont qui porte la chaussée.
    Guindage: Protection sur les cotés de la voie de circulation du pont.
    Estacade: Jetée à claire-voie formée de pieux pour protéger des travaux.
    Sonnette: Charpente en forme de pyramide pour le guidage du mouton (marteau trés lourd), dans le battage de pieux.

    ( a suivre )



     

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  • Mai 1809, avant la bataille d'ESSLING.
    Sans prévenir le DANUBE entre en crue et emporte une partie des ponts de bateaux hativement construit par les sapeurs. Les autrichiens n'étant en reste lancent des corps dérivants contre les ouvrages.
    L'armée française dans l'ile de LOBAU, manque de munitions, est coupée de ses arrières et ne peut meme pas battre en retraite, adossée qu'elle est  au grand bras du fleuve.

    L'ILE LOBAU

    L'empereur ne supporte pas l'échec de la bataille d'ESSLING  qui laisse presque intact les forces autrichiennes.
    Le corps de MASSENA reste donc sur l'ile LOBAU et les 40 jours qui séparent la bataille d'ESSLING de celle de WAGRAM sont mis à profit pour réaliser un travail considérable.

    Juin 1809, le DANUBE est toujours en crue, coule à la vitesse de 2 m/s (c'est un courant trés rapide). Les amplitudes font varier la profondeur de 6 à 9 mètres.
    Décidé à en finir, l'empereur décide la construction sur "le grand bras", non plus d'un pont de bateaux, trop aléatoire, mais d'un pont de pilots, opération délicate qu'il confit au général BERTRAND commandant du génie.

    L'ile LOBAU est parsemée de nombreux bras plus ou moins larges, secs en temps normal mais qui peuvent, lors des crues constituer des obstacles sérieux. Des voies de communication sont construites à l'intérieur de l'ile. Soit 15 ponts et diverses routes dont certaines sont éclairées la nuit par des lanternes fixées au bout de longues perches.

    Ayant subit de lourdes pertes pendant la bataille d'ESSLING l'archiduc CHARLES n'entreprent aucune action contre ces importants travaux.

    Parallèlement à ces travaux, les ponts du "grands bras" étaient en construction.

    ( à suivre )

    REFERENCE:
    "wagram, victoire des sapeurs" Colonel A.Rogerie.
    "La grande armée" Georges BLOND

     

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  •                                 LA TRAVERSEE


    Une compagnie de sapeurs en armes fut placée à l'entrée du pont pour contenir les arrivants et une autre à la sortie pour accélérer l'évacuation et dégager le débouché. Grace à une consigne très sévère appliquée avec une rigueur infléxible, on put maintenir l'ordre et éviter l'encombrement. L'infanterie, la cavalerie et quelques pièces de campagne, passèrent sur le pont "de droite" sans qu'aucun inccident vint nécessiter une réparartion. Les voitures passèrent sur le pont  "de gauche" ou plusieurs accidents éxigèrent de nouveaux efforts des pontonniers déjà épuisés par la construction de ce pont.


    L'armée était sauvée par l'admirable dévouement de quelques centaines de braves gens, véritables martyrs de l'abnégation et de la solidarité.

    La plupart de ces héros obscurs périrent de froid la nuit suivante. Mais si leurs noms ne sont pas parvenus jusqu'à nous, leur souvenir vivra éternellement et ils ont acquis une gloire immortelle aux trois corps qui se sacrifièrent dans cet oeuvre de dévouement: sapeurs, pontonniers et marins.


    Quant à leur chef,  le général EBLE, il ne fit pas exception: il mourut un mois plus tard à Konisberg, des suites d'une maladie contractée pendant ces journées. Il s'éteignit le 30 décembre 1812. Le 2 janvier arrivait à l'armée l'ordre de l'empereur le nommant à l'emploi de premier inspecteur de l'artillerie et le faisant comte d'empire. Napoléon ignorait sa mort.

    On entend souvent employer le mot "berezina" comme synonyme de désastre. Il n'est pas la de plus grande erreur. Que la campagne de de Russie ait été un désastre pour la Grande Armée, le fait est indiscutable; mais le passage de la berezina est le succés moral et matériel qui fit que ce désastre ne tourna pas à la catastrophe.

    Dans l'histoire il n'y a pas d' exemple plus éclatant d'un passage de vive force exécuté en retraite, dans de très mauvaises conditions, en dépit des efforts d'un ennemi puissant et acharné à l'empécher.



     

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  •             
                   LE CAPITAINE PAULIN

                                                     LE SACRIFICE DES SAPEURS
     

    L'empereur était arrivé dès le début de l'opération avec le général Berthier.  Il se chauffait devant une maison enflammée, les mains derrière le dos, trés calme, les pieds dans la boue. Il y resta tout le temps que dura le travail du pont, regardant mais ne faisant aucune observation. Le pont était au trois-quarts terminé, lorsque l'empereur fut ému enfin du spectacle qu'il avait sous les yeux. Des soldats qui sortant de l'eau glacée, venaient se réchauffer devant la maison enflammée. Ils recevaient un peu d'eau de vie, quelques temps aprés saignaient du nez et tombaient raides morts à ses pieds. Ces braves étaient immédiatement remplacés par d'autres héros qui malgré la mort de leurs camarades et une mort certaine pour eux, se présentaient non par ordre, mais volontairement, tant était sublime le dévouement de ces hommes. Napoléon désirant vivement voir finir cette scène navrante et pressé de voir sa fidèle armée en sureté, envoya le major-général prince Berthier sur le chantier pour en connaitre l'avancement en lui prescrivant de lui conduire l'officier qui le dirigeait.

    Cet officier était le capitaine PAULIN, un capitaine du génie trouvé sous la main avec l'avant garde. Aprés le salut militaire, l'empereur le regarda fixement en face, lui demanda tranquillement et avec simplicité si le pont serait bientot en état de livrer le passage à l'armée. L'officier répondit qu'on ne perdait pas un instant parce que chacun sentait que de ce travail dépendait le sort de l'armée toute entière.

    Berthier prit la parole pour dire qu'il pensait qu'on n'employé pas assez de  travailleurs. Le capitaine répondit que le pont étant étroit, vu les les petites dimensions des bois qu'on avait mis à sa disposition, les ouvriers présents étaient déjà génés; que si l'on augmentait le nombre, l'encombrement et la confusion augmenterait encore et que la besogne irait moins vite. Napoléon écoutait tranquillement, les yeux toujours fixés sur le capitaine, et pour toute réponse, fit un signe de la tete approbatif. Il ordonna à cet officier de retourner à son poste, de presser la besogne et de prévenir le Maréchal Oudinot aussitot que le passage pourrait etre ouvert. Une heure après le pont était pret.

    ( A suive, cliquez ici)

    REFERENCE:
    Mémoire du colonel PAULIN - 1863.

     

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  •     
            LES PONTONNIERS D'EBLE
                            HEROS DE LA BEREZINA
                                                    26-29 novembre 1812


    BEREZINA est synonyme de de pagaille et de défaite, pourtant grace:
    - à une manoeuvre intelligente de NAPOLEON;
    - l'abnégation des sapeurs d'EBLE;
    - au courage des troupes encore constituées.
    Le passage de la BEREZINA fut une victoire tactique, qui a évité une véritable déroute.

    Cet article est consacré uniquement aux PONTONNIERS.
    je fais abstraction de la tactique et des combats qui se sont déroulés,de nombreux articles circulent sur le web à ces sujets.

    Mise en place d'un chevalet

    LES PONTONIERS

    Deux ponts de chevalets furent construit, celui de "gauche" destiné aux voitures, par 400 pontonniers du général EBLE, et celui de "droite" destiné à l'infanterie et à la cavalerie par trois compagnies de sapeurs du génie du 2° corps, soit 450 hommes. Le général d'artillerie AUBRY et le général du génie CHASSELOUP-LAUBAT étaient chargés ensemble de la direction de ce dernier travail.

    La largeur de la rivière était de 50 toises (95m) et sa profondeur de 1m60; le fond etait sablonneux et vaseux, les abords détempés par la pluie et le dégel, en sorte qu'il fallut former avec les fascines un chemin praticable pour arriver jusqu'à l'emplacement du premier chevalet. Pour la construction des chevalets on ne disposait que de matériaux provenant de la démolition de quelques granges et cabanes de paysans. Quarante chevalet furent employés à la construction du pont du génie.

    Un sondage prélable avait permis de leur donner les dimensions convenables, ce qui contribua à la solidité de cet ouvrage.

    Mise en place du tablier

    « Ce furent les sapeurs de la 3° division (Merle) aidés par les les militaires de toutes les armes parmi lesquels des artilleurs et les marins de la garde qui, plus habitués à plonger, posaient les semelles en s'immergeant; tous cependant, sans exception concouraient à cette oeuvre de dévouement. Les sapeurs étaient spécialement chargés de palcer les chevalets à mesure qu'ils arrivaient du chantier de confection. Pour ne pas déranger les sapeurs, des détachements d'infanterie allaient chercher et transportaient les fascines, les chevalets, les rondins pour former le tablier du pont, car on n'avait pas assez de planches. Tous les madriers qu'on avait pu trouver étaient employés à former les semelles à placer sous les pieds des chevalets, sans quoi vu la nature vaseuse du fond, on aurait été dans l'impossibilité de conserver au tablier une position horyzontale. On put donner au tablier du pont la largeur nécessaire à la voie d'une pièce d'artillerie ou dun caisson. Les pieces de brelage pour maintenir les rondins formant  le tablier furent assujestis aux tetes des chevalets au moyen de cordes à trais de voiture qui étaient disponibles et de cordes en écorce de bouleau trouvées sur les lieux.»

    ( à suivre, cliquez ici )

    LEXIQUE:
    CHEVALET: Grand trétaux en charpente.
    TABLIER: Plancher d'un pont qui permet la circulation de véhicules ou piétons.
    BRELAGE: Noeud qui permet d'assembler deux poteaux. http://www.lesnoeuds.com/noeud-65.html
    SEMELLE: fondation qui transmet et répartit les charges sur le fond afin d'eviter que les chevalets ne s'enfoncent dans la vase.
    FASCINE: Tapis ou fagots confectionnés avec des petits branches tréssées entre elles.http://www.l-esprit-du-saule.com/fascine.htm
    CAISSON: Charettes qui transportaient les munitions, les outils etc...
    TRAITS DE VOITURE: Sangles qui servaient à l'arnachement des chevaux de traits

    REFERENCES:
    http://www.histoire-empire.org/1812/berezina/berezina_02.htm
    revue historique des armées
    revue du genie militaire
    Le génie (ouvrage non publié du col J.Roche)


     

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  • LES ORIGINES DU GENIE MILITAIRE

    De tous temps ont éxisté des ingénieurs, mais pendant des siècles, ils ne furent queconstructeurs, artistes, achitectes. Plus qu'à des impératifs militaires, ils étaient soumis aux règles de leur art, à l'habitude et à la tradition.

    Pour les opérations de siège, on utilisait des machines de guerre:
         - machine de jet: catapultes, balistes,...
         - machines de brèches: tours, bélier,...
         - machines diverses: de franchissement par exemple.

    Les constructeurs de ces machines, qui étaient également les utilisateurs étaient les "engineors" ou
    "engigneurs"

    Plus tard à l'apparition de la poudre, ils sont chargés des bouches à feu qui utilisent d'abord des boulets de pierre, puis de fonte.

    Dés lors il devint nécessaire de disposer avec art les murailles suivant un tracé bastionné; cette tache fut convié à des officiers instruits en marhématiques et dans l'art de la construction. Ils se spécialisèrent dans la défense et l'attaque des places fortes. Ces ingénieurs servaient dans l'infanterie ou la cavalerie et s'instruisaient eux memes. Certains acquirent talent et considération, en particulier le plus célèbre d'entre eux Sébastien Le Prestre de Vauban (1633-1707).


    Une véritable organisation sera mise en place sous le règne de Louis XIV
     (à suivre)

     

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  • LA CHARGE DES POLONAIS

    30 novembre 1808, l'empereur marche sur MADRID. Toujours pressé, il a devancé l'avant-garde du 1° corps. Il n'a pour escorte que le régiment de chevaux-léger polonais de la garde. De jeunes soldats plein de fougue, mais inexpérimenté. Ce sont des jeunes gens des meilleurs familles et leurs chefs appartiennent à la vieille noblesse polonaise.

    Devant eux, se dresse la
    chaine de Guadarrama, dernière barrière avant la capitale espagnole. Pour la franchir, une seule route, celle qui passe par le col de Somosièra. Une position facile à interdire et présentement tenue par un corps d'armée de 13 000 homme, appuyé par 16 pièces d'artillerie.


    Napoléon, comme toujours s'impatiente. Une pluie glaciale s'abat sur ses troupes. L'humeur des hommes est maussade. Hors de question de rester bloqué. "faite moi quérir sur le champ le commandant de l'unité de service". Le chef d'escadron KOZIETULSKI se présente à l'empereur. L'ordre est simple mais difficile à exécuter.
    "Ouvrez le passage".

    200 lanciers polonais se précipitent sabre haut. "Naprzód psiekrwie, Cesarz patrzy" (En avant fils de chiens, l'Empereur vous regarde!). La fusillade espagnole est sans pitiè. Le galop se fait toujours entendre, mais il est faible. Ils ne sont plus que vingt.
    Une autre tentative se solde par le meme résultat. Le grondement de la charge et le cérpitement de la fusillade se confondent. Au retour c'est la consternation. Le régiment a perdu la moitié de son effectif et presque tous ses officiers. mais dans la garde on ne reste jamais sur un échec.  L'empereur convoque Louis pierre de Monbrun, 38 ans, né à florensac dans l'hérault. Un des meilleurs généraux de cavalerie. L'ordre est bref "
    Prenez le commandement des chevaux-leger polonais et ouvrez le route de MADRID".

    Cette fois les valeureux jeunes lanciers ne chargent plus comme des chiens fous, en escadrons serrés, mais échelonnés à une distance de trois  cents mètres les uns des autres. Si le premier escadron échoue, il aura le temps de se reformer sans entraver l'élan du suivant.
    Un retranchement se dresse devant les cavaliers. Plusieurs pièces crachent boulets et mitrailles sur les assaillants. Mais trop tot. Montbrun et ses polonais sont sur eux. Montbrun qui est un colosse, arrache l'un des madriers de la barricade obstruant le chemin et, suivi de ses chevaux-léger, sabre les artilleurs, poursuit les fantassins jusqu'au village de Buitego. La route est ouverte. Le gros de l'armée s'engage sur la route de Madrid.

    REMARQUES:
    Bien que la victoire de Somosierra fut plus précisément le résultat d'une attaque combinée d'infanterie et de cavalerie; l'infanterie supportant le plus gros du combat; les rapports ultérieurs, y compris ceux de Napoléon, mirent uniquement l'accent sur la charge polonaise.
     

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  • Un petit vent glacé se glisse sous la tente de l'empereur.
    02 décembre 1805, 5h00 du matin.
    La tenture s'ouvre, LANNES, DAVOUT, MURAT, BERNADOTTE, BERTHIER et SOULT, entrent un par un et saluent l'empereur.

    Napoléon donne ses toutes dernières instructions:
       - LANNES, tenir le Santon sur l'aile gauche avec BERNADOTTE en retrait et MURAT sur la droite.
       - SOULT vous resterez  avec moi, mais votre 4° corps se mettra en ligne sur la rive orientale du Golbach (un cours d'eau) prêt à partir à l'assaut des hauteurs de Pratzen et à occuper le centre du dispositif ennemi.
       - DAVOUT en mesure de renforcer l'extrême droite du dispositif.
       - La garde impériale et les réserves avec moi. 

    Chez les alliés c'est beaucoup plus complexe.
       - L'effort principale sera supporté par le général russe BUXHOEDEN, commandant l'aile gauche, qui attaquera la droite française. Mission couper la route de VIENNE et repousser les français vers le nord.
       - Une attaque secondaire, conduite par le général BAGRATION, se portera contre la colline  de Santon sur l'aile gauche des troupes françaises.
     Ce plan est jugé hasardeux par le comte LANGERON, un émigré français, car cela équivaut à dégarnir le plateau de Pratzen. Il n'en sera tenu aucun compte.
       - La garde impériale Russe formera une réserve centrale prés du village d'Austerlitz.

    C'est exactement ce que Napoléon espère.

    La mise en place de ces mouvements complexes sera rendue encore plus difficile par un brouillard épais.
    Après beaucoup de confusion et d'hésitation le général BUXHOEDEN lance son attaque forçant les Français à céder du terrain.
    Dupés par la manœuvre les alliés franchissent la rive gauche du Golbach.
    Soudain, 6 régiments de dragons et DAVOUT à la tete de la 3° brigade et de la 2° division repoussent brutalement les alliés.
    10h00 du matinTelnitz et Sokolnitz, ainsi que toute la ligne du Golbach sont aux mains des français.
    11 000 hommes ont défait 50 000 alliés.

    Plus tôt dans la matinée, alors que le brouillard commençait à se dissiper, le plateau de Pratzen était apparu dans la lunette de l'empereur.
    L'empereur avait vu clairement l'ennemi effectuer un mouvement vers le sud et vers les vallées, dégarnissant obligeamment son centre pour exécuter son gigantesque mouvement contre l'aile droite française.

    09h00, il donne l'ordre à SOULT resté prés de lui de monter à l'assaut du plateau de Pratzen.
    Au même moment, le cercle rouge du soleil d'hiver apparu, illuminant de ses rayons la plaine et les hauteurs.
     Le
    "soleil d'Austerlitz"

    La bataille durera jusqu'à 16h00, mais les nombreux actes de bravoure des alliés ne pourront rien contre le génie militaire d'un homme admiré ou détesté.

    Bilan de la bataille:

    coté français:
       - 1 300 tuées et 7 000 blessés.
    coté alliés:
       - 15 000 tués ou blessés et 20 000 prisonniers

    Napoléon aurait pu faire prisonnier le TSAR, il le laissât repartir ainsi que les prisonnier de la garde impériale russe. 

    Les semaines qui suivirent le traité de PRESBOURG était signé:
       - L'Autriche cédait Venise à la France
       - Le Tyrol et plusieurs territoires alpins étaient accordés à la Bavière et le Duc de Wurtemberg recevait la Souabe.

    La troisième coalition montée par les anglais était morte.




     

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  • LA CHEVALERIE


     

    Vers l'an 1100, le chevalier est devenu le modèle de soldat.

    Dans les armées médiévales leur nombre n'est pas important. Un chevalier est toutefois assisté de 4 à 5 personnes( valet, palefrenier, écuyer...) qui peuvent aussi combattre.

    L'intervention de la chevalerie dans la bataille est souvent déterminante.

    La cavalerie lourde charge en ligne, portant la lance couchée, calquant son allure sur celui qui conduit la charge et sans rompre l'alignement percute l'adversaire. La force de pénétration du projectile homme-cheval est-elle que souvent une seule charge suffit à enfoncer les lignes adverses.

    Quant la déroute est complète les chevaliers poursuivre des fuyards toutefois attention au piège des fuites simulées adroitement par les armées turques lors des croisades.
    _________________

     

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  • Pour voir la vidéo cliquez sur l'image

    Le manequin de bois s'appelle le QUINTIN. La QUINTAINE est la pratique de cet exercice.

    Le QUINTIN est articulé sur un axe vertical. Si le cavalier manque son coup, celui-ci revient au visage.
     

     

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  • LES TOURNOIS


    Le tournoi est un jeu de guerre, il serait apparu chez les Normands au XI° siècle.


    Au XII° siècle le tournoi oppose des bandes de chevaliers qui ont été engagé par un mentor. Ils sont organisés par des entrepreneurs de tournois ou faisaient suite à un défi ou une provocation.


    Les bandes s'affrontent ne terrain neutre, c'est à dire à la frontière de deux seigneuries ou comtés. L'affrontement dure plusieurs jours en rase campagne. On se cherche, on se poursuit, on tend des embuscades et l'on se bat enfin dans une mêlée confuse. Le but est de s'emparer des armes et du cheval de l'adversaire, soit en faisant prisonnier et parfois en le tuant. Des refuges permettent aux chevaliers de reprendre des forces.


    Le tournoi est un spectacle ou le public encourage son équipe. Sont aussi présent les vendeurs de friandises et de boissons; Les jongleurs et acrobates amusent les gens. Les tavernes font le plein.

    LA CHEVALERIE

    La guerre au moyen age
    Un homme, un cheval des armes
    Le cheval
    La lance et l'épée
    La brogn et le haubert
    La quintaine
    Le tournoi
    Les joutes

     

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  • LES HUSSARDS DE NAPOLEON

    Le général comte
    Antoine Charles de LASSALLE 

              Le 6 juillet 1809, au soir de la bataille finissante, le feu cesse de part et d'autre sur la plaine de WAGRAM. Les autrichiens ont cédé devant la Grande Armée. Epuisées par deux journées de combats féroces, les troupes françaises s'écroulent sur le terrain qu'elles viennent de conquérir.

              A la lueur des incendies qui dévorent les villages proches du champ de bataille, un cavalier vêtu d'un dolman richement brodé remarque comme animées par les flammes, des mitres de cuivre. Ce sont celles des grenadiers d'un régiment autrichien qui tente d'échapper au désastre.

              Ce cavalier n'est pas homme à faire de quartier à l'ennemi tant que l'ordre de cesser le combat ne lui a pas été signifié.

              D'un seul regard alentour, il saisit la situation: s'il peut encore tout demander à ses hommes, leurs chevaux, éreintés par deux jours de galopades dans les blés hauts, les flancs lacérés par les coups d'éperon, ne pourront plus fournir une seule charge.

              Un autre éclair accroche alors son regard. Il vient de jaillir du 1° régiment de cuirassier tout proche. En quelques bonds de son cheval, il atteint le régiment immobile : « Cuirassiers, au galop derrière moi ! », et, sans retourner, s'élance. Bruissement d'acier. Contraste du dolman et de la pelisse chamarrée du cavalier léger sur les cuirasses aux reflets froids des cavaliers lourds.

     

              Les grenadiers autrichiens ont fait face. L'un deux ajuste la silhouette qui caracole en tête des cavaliers français et tire. L'officier au dolman écarlate glisse doucement au bas de son cheval.

              Trente six jours après le maréchal LANNES, duc de Montebello, mort le 31 mai des suites des blessures reçues à la bataille d'ESSLING, le général comte Antoine Charles de LASSALLE, le hussard de toutes les audaces, et de toutes les folies raisonnées, celui qui avait dit un jour : « Tout hussard qui n'est pas mort à trente ans est un jean foutre », vient de tomber d'une balle au front, ne passant que de quatre ans le terme qu'il avait lui-même fixé à sa chevauchée fantastique.


     

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  • LES GRADES  (aux alentours de l'an -100)

    Les grades dans les armées romaines moins nombreux que dans les armées modernes, toutefois il existe une certaine similitude. Ces grades ont sensiblement évolué tout au long du règne romain.

    LE CONSUL
    :   
    commandant de l'armée (plusieurs légions)

    LE LEGATUS:
     
    adjoint au commandant de l'armée, peut ponctuellement commander la cavalerie ou une légion.

    LES TRIBUNS

         - 1 tribun commande 10 centuries
         - 6 tribuns par légion
         - ils commandent par roulement la légion.  
         - certains sont nommés et d'autres sont élus
      

    LES CENTURIONS:
     
    1 centurione commande une centurie
    les centurions sont hierarchisés en fonction de leur place dans la cohorte

         - pilu prior
    , commandant la 1° centurie
         - princerp prior, commandant la 2° centurie
         - hastatu prior, commandant la 3° centurie
         - pilu posterior, commandnt la 4° centurie
         - princep posterior, commandant la 5° centurie
         - hastatu posterior, commandant la 6° centurie


    LES SOUS-OFFICIERS
    Optione, équivalent adjudant, adjudant-chef (il y en à 1 par centurie)

         - Signiferi,
    porte drapeau
         - Tesserarius, sergent chef
         - Campidoctores, instructeurs
         - Pecuarii, responsable des subsistances





     

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  • LA LEGION ROMAINE


    Parler de l'organisation de l'armée est trés compliqué, car un officier supérieur comtemporain de Jules César se plaignait des nombreuses réformes qu'ils avait connues. A notre époque en France c'est toujours d'actualité. J'ai connu en 33 ans 5 à 7 réformes importantes. L'armée de terre est passé des brigades aux divisions puis de nouveau aux brigades, sans parler des expérimentaions incessantes d'unité qui se créaient et disparaissaient en fonction des besoins.


    Je me contenterai donc de montrer l'organisation d'une LEGION au alentour de l'an - 100. Les évolutions futures concerneront essentiellement les effectifs, la cavalerie, le génie et l'artillerie.

    1 LEGION 

         - 10 cohortes   ( 6000 hommes )
         - 1 peloton de cavalerie  ( 300 cavaliers )

    1 COHORTE
      (600 hommes)

        - 3 manipules

         - la "hastati" (les plus jeunes)
         - la "principes"
         - la "triari"    (les plus vieux)



    1 MANIPULE
      (200 hommes)

       
    - 2 centuries

    La manipule est le plus petit niveau tactique.(manoeuvre face à un adversaire)



    1 CENTURIE (100 hommes)


    LE PELOTON DE CAVALERIE

       - 30 turma de 10 cavaliers




     

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  • DEBACLE EN GERMANIE


    Foret de Germanie, automne de l'an IX. Il pleut. Froid et humidité sévissent. Les colonnes romaines avancent avec difficulté. Les armures, la boue alourdissent la marche. Soudain des hurlements transpercent les bois. Une horde de barbare, légèrement vêtu, s'abat sur la colonne. La surprise est totale. Impossible d'organiser une défense cohérente. Le combat ne dure que quelques minutes. La horde disparaît. La colonne romaine est décimée. Les survivants s'enfuient terrorisés.


    C'était il y a 2000 ans. La bataille de TEUTOBURG vient de commencer.


    Les Chérusques, les Marses, les Chattes et les Bructères sous le commandement d'ARMINIUS viennent de tendre une embuscade à l'armée romaine qui comprenait les XVII°, XVIII° et XIX° légions ainsi que trois détachement de cavalerie et six cohortes d'auxiliaires, au total 25 à 30 000 hommes, commandé par VARUS. Ce fut pour les romains un désastre sans précédent. Après trois jours de combat: 15 000 légionnaires tués et des centaines de prisonniers. 


    ARMINIUS
    était le fils d'un chef de guerre Chérusque. Emmenait à Rome comme otage dés son plus jeune âge, il deviendra membre de l'ordre équestre. En l'an IV avant JC il fera preuve de bravoure à l'occasion des guerres de Pannonie, dans la péninsule balkanique. De retour en Germanie vers l'an VI, il deviendra l'homme de confiance du gouverneur VARUS, tout en fomentant en secret une rébellion. Après avoir réussi l'exploit d'unifier les tribus germaines, il entraînera trois légions romaines dans un piège inextricable.



    Cavalier romain dont on a retrouvé le masque sur le lieu des fouilles archéologique . 


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  • LES ANECDOTES INSOLITES DE LA CAMPAGNE DU MEXIQUE CONDUITE PAR CORTES

    .
    L'entretien qui suit se déroulait, le 24 septembre 1519, aux abords de la ville de TLAXCALA entre CORTES et les deux principaux caciques tlascaltèques MACEESCACI et XICOTANGA (le vieux).

    Caciques (en espagnol) = Tecuhtli (en nahuatl, langue aztèque) 

    MACEESCACI:
    "...dans les temps anciens nos aïeux avaient vécu au milieu d'hommes et de femmes d'une stature très élevée, possédant des os d'une grande longueur; comme d'ailleurs ils étaient fort méchants et avaient de mauvaises habitudes, on en fit périr la majeure partie dans les combats et ceux qui restèrent finir par s'éteindre"

    Pour prouver ses dires il fit présenter un fémur d'homme de cette race.

    .
    BERNARD DIAZ : "...Il était très gros et sa longueur dénotait un homme de haute stature. Il était bien conservé depuis le genou jusqu'à la hanche; je le mesurai sur moi et je reconnus qu'il représentait ma taille, qui est des plus avantagé..."

    Les indiens apportèrent d'autres fragments d'os, mais ils étaient déjà rongés et défaits.

    BERNARD DIAZ
    :
    "...Nous restâmes d'ailleurs fort surpris à leur vue et fumes convaincus que ce pays avait était habité par des géants..."

    Par la suite CORTEZ fit envoyer ce grand os en Castille, par l'intermédiaire des premiers commissaires qui firent le voyage.

     

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