• LA PRISE DE ROME PAR BRENNUS en -389

    509 - 27

    LA REPUBLIQUE ROMAINE

    Rome est une république. Rome conquiert peu à peu les peuples latin qui l'entourent ainsi que les Estrusques, et au III° siècle av.J.C. se rend maitresse de l'ensemble de l'Italie.

    Je laisse le soin aux liens suivants de vous parler de l'organisation de la république, quant à moi je préfère me consacrer aux fait marquant qui ont jalonné la république comme par exemple la bataille de  l'Allia ( jour de deuil pour les romains) et la prise de Rome par Brennus:

    http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9publique_romaine

    http://ecjs07jd.blogzoom.fr/

    http://thucydide.over-blog.net/article-35577503.html

    republique-romaine.jpg 

    389 av.J.C.

    LA PRISE DE ROME PAR BRENNUS

    Qui sera à l'origine du cauchemard romain qui durera 1000 ans. 

    allia3.jpgL'EFFET PAPILLON DU VIN... (Inspiré d'une anecdote de PLUTARQUE)

     Quelque part en Gaule au V° siècle avant J.C.

    " D'ou vient ce merveilleux breuvage, digne des dieux, qui nous enivre,"

    " Au-delà des montagnes (les Alpes) de vastes terres fertiles en produisent les fruits..."

    "Compagnons préparaient armes, bagages, familles et dirigeons nous vers ce merveilleux endroit"

    En quelques années les peuplades celtiques du sud de la France, suivi par d'autres se répandent en vagues successives aux frontières de l'empire ETRUSQUE (Italie du nord)

    Les ETRUSQUES étant une menace pour ROME les romains conservent une bienveillante neutralité.

    Toutefois le choc frontal gaulois-romains sera inévitable.

       

    BRENNUS.jpgLES FORCES EN PRESENCES :
    (référence : gaulois contre romains de Joël SCHMIDT)

    Les gaulois :

    Les gaulois s'avancent vers Rome à marche forcée, leur multitude et leur cruauté sèment l'épouvante. De hautes statures, Ils sont courageux, combatifs, ne craignent pas la mort et la donnent avec une sauvagité extrême. Des chars, de nombreux cavaliers et des meutes de chiens sanguinaires appuient la masse des fantassins. Mal commandé et mal armé ils comptent sur leur nombre et leur furie pour épouvanter l'ennemi. Par bravade ils combattent torse nu. Ils brandissent des enseignes qui représentent des sangliers (la force brute). Ils donnent l'assaut en courant à perdre haleine, au mugissement de grandes trompettes en forme d'animaux monstrueux, leurs hurlements se mêlent aux aboiements. Toute leur puissance réside sur la furie animale du premier assaut. C'est également leur point faible. Si l'ennemi survit à ce déferlement hétéroclite il peut reprendre le dessus sur des fantassins exténués. Enfin après la bataille ils ornent leur cabane ou campement avec les tètes coupées et embaumées de leur ennemis.

    Tite-live a écrit : "Partout, en face et autour des Romains le pays était couvert d'ennemis gaulois qui se plaisaient, par gout du tumulte, a faire retentit l'horrible harmonie de leurs chants sauvages et de leurs bizarres clameurs"

      allia2

    Les romains

    Les gaulois sont des envahisseurs nomades alors que les romains sont des citadins et des paysans qui défendent leur territoire
    Face à cette multitude sauvage et désordonnée, les romains en nombre inférieur opposent une tactique militaire éprouvée et leur sens de la stratégie. Ils peuvent également compter sur la supériorité de leur armement et 40 000 fantassins (environ 10 légions) mais peu aguerris et commandés par des chefs qui se font concurrence.

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                    Le pouls s'accélère, le fron,t s'humidifie.....

    L'AFFRONTEMENT (La bataille de l'ALLIA)

    Mon pouls s'accélère. Mon front s'humidifie. Mon ventre se noue. Mes mains se crispent sur mon arme. Une étrange sensation déconnecte mon cerveau. Je ne suis plus moi même. La peur senvole, alea jacta es (j'imagine sans peine ce qu'on ressenti les légionnaires...). La horde hurlante apparait à quelques centaines de mètres. Les injures et les cris haineux fusent de toute part. La masse est tellement compacte que les boucliers s’entrechoquent. Brusquement, accompagné de clameurs assourdissantes, fantassins, cavaliers et chiens s'élancent dans une course folle. L'impact est terrible. Grand nombre de recrues romaines sont massacrées. Les survivant se jettent dans le Tibre et coulent emporté par le poids de leur cuirasse. La plupart de fuyards qui rejoignent Rome en grande hâte n'ont même pas combattu.

    BRENNUS surpris par cette victoire rapide et facile, pense à un piège et ne cherche pas à pousser son avantage.

    Les têtes romaines sont coupées et fichées sur des piques pour orner le campement. Les corps sont dépouillés. Les armes prises à l'ennemi s'entassent en monticules. Le camp romain est pillé. La victoire est fétée avec force ripailles.

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    "Le jour d'ALLIA" sera considéré comme jour deuil jusqu'à la fin de l'empire romains et hantera leurs esprits pendant 1000 ans.

    Quant à la tactique gauloise qui consiste en une cohue lancée au pas course qui renverse tout sur son passage, elle sera conservée durant toutes leurs guerres contre les romains y compris contre César. 

    La prise de Rome

    Trois jours après la bataille de l’Allia, BRENNUS rassemble ses troupes dispersées dans les plaisirs des festins et du pillage.

    La troupe se met en marche. Le fracas des armes contre les boucliers de bois accompagnent les hurlements et les chants de guerre. Une marche funèbre à glacer le sang. Les portes non gardées sont grandes ouvertes. Rome est vide. Le silence impressionne les gaulois qui Instinctivement resserrent les rangs, se taisent et traversent  la ville méfiant. Arrivé au pied du capitole, les trompent mugissent, les cris de joies et de haines fusent sans retenus. Les chefs de guerres hissent leurs pavois. Trois cent cinquante ans après sa fondation Rome tombe pour la première fois aux mains des barbares.

    barbe-blanche-1.jpgL’élite romaine réfugiée sur le capitole assiste impuissante a ce déshonneur. La multitude des plébéiens, jugés bouches inutiles, s’est répandue dans les campagnes environnantes. Vieillards, femmes et enfants se terrent dans les maisons. Les vieux magistrats se parent de leurs toges de cérémonie et arborent les attributs de leur charge. Ils se rendent au forum, s’assoient sur leur siège d’ivoire et attendent la mort en silence

    Le capitole est encerclé par les troupes d'élites gauloises. Brennus accompagné de son état major et entouré d’une garde nombreuse se dirige vers le forum. La noble attitude des vieillards impressionne les gaulois, qui n’osent s’en approcher.
    Un soldat aborde Manius Papirius et lui tire brusquement la barbe. Celui-ci, d’instinct le frappe durement à la tête de sa canne. Le glaive du gaulois transperce le flan du magistrat. Le signal de la curée est lancé. Excités par le sang les gaulois massacrent les vieillards. Pendant plusieurs jours la ville est pillée. Les femmes violées. Les enfants assassinés. Les hommes égorgés. Les maisons brulées. Le butin s’entasse dans les chariots.

    pillage-de-rome.jpg

    Sur le Capitole, les infortunés défenseurs entendent les cris des bourreaux, les hurlements des victimes et le ronflement des flammes. Impuissants, ils résistent cependant aux sommations de BRENNUS. Pour réponse à une demande de reddition ils font pleuvoir une pluie de flèches et de lances sur les gaulois. En représailles les gaulois rassemblent  femmes, enfants, impotents et les égorgent sous les yeux des défenseurs. Les nombreux assauts des gaulois sont repoussés. Le capitole est imprenable, la victoire fragilisée. Les semaines et les mois passent.  La famine menace les deux camps. Brennus imagine alors un nouveau plan. Il divise son armée en deux corps. L’un ayant pour mission de poursuive le siège de la forteresse, l’autre sera chargé d’effectuer des razzias dans la campagne pour se procurer vivres et fourrage. Mais ce second corps se désorganise, perd sa discipline et se scinde en bandes armées pillant pour son propre compte. Faute de chefs compétents les gaulois oublient que leur but et de s’emparer de Rome.

    L’EXPLOIT DE PONTIUS COMINIUS
    CAMILLE, après avoir réuni plusieurs centuries à ARDEE et réussi un raid meurtrier sur le camp gaulois revendique le titre de dictateur pour libérer Rome. Cependant il désire que sa nomination soit ratifiée par les sénateurs de Rome. Il confit donc à COMINIUS le soin de leur apporter cette doléance.

    Téméraire et rusé, le jeune homme travesti en gaulois réussit les exploits de franchir les lignes gauloises à plusieurs reprises, de traverser le TIBRE à l’aide d’un vêtement doublé de liège et d’escalader la falaise qui mène au capitole. Cependant des gardes remarquent des traces de pas au pied de la falaise. Ils en déduisent donc qu’il existe un accès au sommet du Capitole.

    LES OIES DU CAPITOLE 
    C’est alors qu’une nuit, les Gaulois tentèrent d’escalader les murs de la citadelle. Ils parvinrent à mettre pied à un endroit moins protégé que les autres, près du temple de Junon. Cependant, ce dernier abritait des dizaines d’oies sacrées, qui se mirent alors à criailler. Elles attirèrent l’attention d’un ancien consul, Manlius Capitolinus, qui s’empressa d’avertir ses compatriotes. Les Gaulois furent alors rejetés en bas des murailles."

    Cependant, malgré ce coup d’éclat, les Romains durent se rendre, accablés par la famine après plus de 6 mois de siège.

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    VAE VICTIS !...
    "Le tribun SULPICIUS accepta de verser un tribut de 1 000 livres d’or à Brennus, à condition que ce dernier quitte la ville. Le Gaulois accepta, et la transaction eut lieu hors des murs de la cité. BRENNUS posa ses poids sur la balance, et les Romains versèrent leur or de l’autre côté. C’est alors que Sulpicius s’aperçut que les poids étaient faux, et il s’en plaignit à Brennus. Ce dernier, furieux, jeta son épée sur la balance en criant « vae victis ! » (‘Malheur aux vaincus !)"

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    CAMILLE LE LIBERATEUR
    "C’est alors que seraient arrivées des troupes de renfort (menées par Camille, qui avait été nommé dictateur peu de temps auparavant.), qui se jetèrent sur le camp gaulois et en massacrèrent un grand nombre"

      MYTHE ET REALITE Mais d’après D. BRIQUEL  « La prise de ROME par les gaulois »
    Presses Universitaires de Paris-Sorbonne, Paris, 2008.

    « En 390 av. J.-C., les Gaulois s’emparent de Rome et détruisent la ville dans un gigantesque incendie : les Romains des temps ultérieurs avaient gardé un souvenir effrayé de cette catastrophe, la seule fois de leur histoire où leur ville avait été prise par l’ennemi. En réalité, le récit grandiose que les historiens de l’Antiquité faisaient de l’événement a très largement déformé ce qui s’est réellement passé : les Gaulois se sont contentés de repartir de Rome, sans l’incendier, avec la rançon que leur ont versée ses habitants. Mais ceux-ci ont donné une présentation des faits démontrant comment ils ont été capables, au plus profond du désastre, de trouver en eux-mêmes les ressources qui leur ont permis de surmonter la crise : celle-ci n’est que la transposition d’un vieux schéma mythique qu’on retrouve chez plusieurs peuples indo-européens et où était relatée la victoire des dieux sur les démons lors de la crise eschatologique qui verra leur affrontement à la fin du monde. »

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    1
    J'admire les oiseaux
    Mardi 11 Février 2014 à 12:00
    Bonjour. Je suis une française blanche,née à Paris en 1962,je suis une descendante d'Arvernes par mon père Daniel Berthelage né à Paris en 1934) et je suis une descendante de Celtibères par ma mère Maria de las Mercedes Ferreira Carballera (une espagnole de Galice née en 1932). Je suis aussi une descendante de soldats français qui ont survécu quelques années à des guerres cruelles,guerre de 1914, guerre d'Algérie en 1954.J'aime les rois chrétiens,j'aime les reines chrétiennes,j'aime les chevaliers et les moines-soldats du moyen-âge.Je suis chrétienne,je suis royaliste,je déteste la république que je maudis.Merci pour votre blog intéressant. Dame Béatrice Berthelage-Hervé
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