• LES SOLDATS DE LEGENDE



    LES HUSSARDS DE NAPOLEON

    Le général comte
    Antoine Charles de LASSALLE 

              Le 6 juillet 1809, au soir de la bataille finissante, le feu cesse de part et d'autre sur la plaine de WAGRAM. Les autrichiens ont cédé devant la Grande Armée. Epuisées par deux journées de combats féroces, les troupes françaises s'écroulent sur le terrain qu'elles viennent de conquérir.

              A la lueur des incendies qui dévorent les villages proches du champ de bataille, un cavalier vêtu d'un dolman richement brodé remarque comme animées par les flammes, des mitres de cuivre. Ce sont celles des grenadiers d'un régiment autrichien qui tente d'échapper au désastre.

              Ce cavalier n'est pas homme à faire de quartier à l'ennemi tant que l'ordre de cesser le combat ne lui a pas été signifié.

              D'un seul regard alentour, il saisit la situation: s'il peut encore tout demander à ses hommes, leurs chevaux, éreintés par deux jours de galopades dans les blés hauts, les flancs lacérés par les coups d'éperon, ne pourront plus fournir une seule charge.

              Un autre éclair accroche alors son regard. Il vient de jaillir du 1° régiment de cuirassier tout proche. En quelques bonds de son cheval, il atteint le régiment immobile : « Cuirassiers, au galop derrière moi ! », et, sans retourner, s'élance. Bruissement d'acier. Contraste du dolman et de la pelisse chamarrée du cavalier léger sur les cuirasses aux reflets froids des cavaliers lourds.

     

              Les grenadiers autrichiens ont fait face. L'un deux ajuste la silhouette qui caracole en tête des cavaliers français et tire. L'officier au dolman écarlate glisse doucement au bas de son cheval.

              Trente six jours après le maréchal LANNES, duc de Montebello, mort le 31 mai des suites des blessures reçues à la bataille d'ESSLING, le général comte Antoine Charles de LASSALLE, le hussard de toutes les audaces, et de toutes les folies raisonnées, celui qui avait dit un jour : « Tout hussard qui n'est pas mort à trente ans est un jean foutre », vient de tomber d'une balle au front, ne passant que de quatre ans le terme qu'il avait lui-même fixé à sa chevauchée fantastique.


     
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  • Commentaires

    1
    Dimanche 19 Juillet 2009 à 12:00
    Hello...Je suis comme toi...Je crois à la destinée...La vie nous adresse des signes qu'il faut savoir et pouvoirt capter et interpreter. Je te remercie pour ta visite. C'est vrai que les animaux ont toujours été importants pour les soldats! A propos des Maréchaux de Napoléon, je viens de retrouver un livre que j'avais égaré: Dictionnaire des Maréchaux du 1er Empire par Jacques Jourquin chez Tallandier-Bibliothèque Napoléonienne. Je vais me replonger dedans après avoir fini D-Day Bataille de Normandie d'Anthony Beavor.Ici, dans le Pays de Caux, les autorités locales viennent de décider la fermeture du Centre Bouddhiste de la Remuée sois disant pour non conformité aux normes d'hébergement...C'est navrant d'autant que ce centre est fréquenté par énormément de personnes. Il y aurait beaucoup à écrire et dire sur ça.Je te souhaite un bon dimanche.Amitiés,Phil
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